Plus de cent vétérinaires ont participé à la formation sur les parvovirus organisée par Formavet le 5 décembre 2018, à Bouge, et dont le promoteur était la firme Boehringer Ingelheim.

Le thème de la formation était prémonitoire, peu de temps avant le buzz rapporté dans les média sociaux sur une « recrudescence » de la parvovirose canine en mars 2019 (voir la mise au point rédigée par le Prof. E. Thiry).

Les Professeurs Etienne Thiry et Mutien-Marie Garigliany ont débuté l’après-midi en expliquant les bases de la grande variabilité du parvovirus, les virus canin et félin appartenant à une même espèce virale. Cette observation pourrait masquer l’importante diversité génétique de ces parvovirus. Un mot d’ordre pour les parvovirus : leur très grande résistance dans le milieu extérieur. Combinée à l’excrétion fécale en grandes quantités, voilà l’explication du caractère ubiquitaire de ces virus.

Le Professeur Laurent Gillet a présenté un aperçu de la réponse immune protectrice. Dès la naissance, le chiot et le chaton ont un système immunitaire complètement formé mais il n’a jamais été utilisé. Les anticorps colostraux jouent donc un rôle majeur pour les protéger des infections à parvovirus jusqu’au moment du trou immunitaire qui doit être comblé dès que possible par la vaccination.

Le chien et le chat développent une réponse immune rapide suite à l’infection par les parvovirus ou suite à la vaccination. Des anticorps neutralisants sont détectés dès 3 à 5 jours post-infection. La présence de hauts taux en anticorps anti-parvovirus est corrélée avec la protection de l’animal.

La suspicion de parvovirose canine ou féline nécessite une confirmation étiologique. À côté des tests antigéniques disponibles au cabinet ou au laboratoire de diagnostic, le recours aux tests moléculaires basés sur la PCR et le séquençage offre beaucoup d’avantages, tels que notamment le typage de la souche virale et la quantification virale. L’examen nécropsique et anatomo-pathologique apporte des éléments importants de confirmation, et permet d’identifier des formes inhabituelles de ces infections.

La parvovirose est une maladie encore trop fréquente. L’usage raisonné de la vaccination reste le maître-mot de sa prévention (voir la mise au point rédigée par le Prof. E. Thiry ).